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Espérance utopique
14 décembre 2005

Le phobique de l'engagement

Le destin est parfois cruel, mais n’en sommes-nous pas parfois responsable ? Est-ce notre chemin tracé ou sommes-nous dans la possibilité de contourner cette destinée qui s’acharne ?

Il m’aura fallu aborder la quarantaine pour me remettre en question et revoir le vrai problème de mes échecs.

Au travers de ces écrits j’ai choisi de raconter mon dernier parcours sentimental qui m’a échappé, j’ai choisi de vous faire découvrir ce parcours loin d’être hors du commun puisque ressemblant à tant de femmes et d’hommes « modernes », j’ai choisi d’écrire et de décrire ces blessures non tant comme un exutoire mais plutôt pour partager ce que tant d’ « Autres » vivent et surtout afin que chacun puisse peut-être comprendre et mettre des mots sur une histoire passée et restée sans explications.

Nous avons - pour beaucoup - ce besoin de tout rationaliser et c’est ce besoin qui permet de chercher, de comprendre et d’analyser le pourquoi. Sans cette recherche constante de Soi il n’y a pas de remise en question et sans cette remise en question il y aura toujours les mêmes erreurs. Cependant pour éclairer son chemin il vous faudra la lumière et cette dernière peut arriver de diverses façons… soit elle vous est donnée par une personne, soit elle jaillit de vous parce que votre intelligence de cœur cherche la vérité…

Cette lumière menant à la vérité m’a été donnée par un homme. Outre ses particularités, ses points négatifs qui ont scarifié notre relation, cet homme m’a Aimé comme peu d’hommes en sont capables, j’ai pardonné tous ses excès comme il a pardonné mes faiblesses. Aujourd’hui il n’est plus de ce monde et je lui suis infiniment reconnaissante d’avoir mis le doigt sur des points essentiels me concernant.

Bien sûr cela ne s’est pas fait du jour au lendemain… il m’aura fallu une nouvelle déception après lui pour réaliser la justesse de ses paroles.

En parallèle j’ai décidé également de suivre une thérapie afin de cerner ce qui avait bien pu « clocher » dans ma dernière relation. J’ai vu une thérapeute de couple puis un « psy » rencontré par hasard chez un ami qui a accepté de me prendre sous son aile quelques séances . Il ne fera que confirmer la première analyse de la thérapeute… je suis une femme intelligente et plutôt équilibrée. En conclusion je suis à la fois responsable et irresponsable de mes échecs, belle ambivalence, non ?

Ma responsabilité réside dans ma « dépendance », j’en viens à compter excessivement sur une personne déterminée pour assurer mon bonheur, je confonds Amour et Attachement ce qui mène à la frustration.

Même si dans ma vie courante je suis plutôt une femme indépendante et autonome il n’en reste pas moins que dans mes relations affectives j’ai tendance  à souffrir d’une soif excessive d’être aimée et de compter pour l’Autre.

Bien sûr chaque cas est unique et est lié aux divers traumatismes de l’enfance (violence, abandon etc) mais la constance est souvent la même, on choisit le conjoint à l’identique de son passé.

Pour ma part je connais le ou les points liés à ce que j’appelle ma semie-dépendance, cependant cette lucidité et cette prise de conscience ne signifient pas que je pourrais contrôler et guérir mon comportement de dépendante, un énorme travail reste à faire, il faut tout d’abord que j’apprenne à m’aimer mieux…

J’ai vécu dans une famille unie, des parents qui s’aiment d’un amour profond, des parents qui se disputent rarement pour ainsi dire jamais, des parents qui ne s’injurient jamais, des parents qui ne boivent pas, en apparence des parents "normaux" donc rien de bien traumatisant…. Alors où est le problème ?

Ma mère est une femme dévouée à son mari, elle ne prend jamais de décision et se repose toujours sur l’avis de mon père, cependant elle est loin d’être dépendante puisqu’elle n’attend rien, elle est heureuse de sa vie et très amoureuse de mon père. J’ai toujours considéré que ces deux êtres se sont vraiment trouvés et que ma mère est « la chance » dans la vie de mon père. C’est une femme douce qui prend ce que la vie lui donne.

Mon père est un homme cartésien, rigoureux avec les autres comme avec lui-même, un homme droit et juste. Sa philosophie : « Qui trop embrasse mal étreint. » Aujourd’hui je crois comprendre qu’il a également souffert de sa jeunesse et attendu sans cesse l’amour et la reconnaissance de sa mère.

Comme dit, on choisit ses amis mais pas sa famille …

Mon père a toujours été fier de l’enfant que j’étais et de la femme que je suis reste qu’il n’a jamais su me le dire et n’a jamais su être affectueux.

Tout ce que je faisais de mal était pointé, tout ce que je faisais de bien n’était pas relevé…

Je changeais de boulot, je m’entendais dire : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse. » Même devant le bien fondé de mon choix il n’exprimait pas le fait que j’ai pu avoir raison et lui tort.

Je voulais faire une activité quelconque, il refusait parce qu’il me reprochait d’avance le fait que je n’allais m’y tenir que quelques mois.

Quelle importance ? L’essentiel est de faire…

Enfant, la naissance de mon frère et l’affection de ma mère pour lui ont sans doute contribué à ce manque d’amour que je ressentais inconsciemment.

Je ne juge pas mes parents, ils ont fait de leur mieux avec les bases qu’on leur a donné, je ne leur reproche pas d’avoir été trop ceci ou pas assez cela car je les aime et je sais qu’ils m’aiment. Toutefois et même si le passé est derrière moi j’ai fait le choix d’en parler prochainement avec eux sans pour autant critiquer ce que eux ont pensé bon de faire.

Cette parenthèse concernant mon enfance me ramène au point crucial de mes échecs : la dépendance affective : Lorsqu’on a été plus ou moins carencé d’un amour sain et équilibré de la part des parents, il faut s’attendre à ce qu’un profond désir de jouir de cet amour et d’obtenir cette affection que l’on a pas reçue vienne perturber d’une manière ou d’une autre nos relations amoureuses. Un manque de reconnaissance, un amour insuffisant, crée un manque à combler et prépare le terrain à la Dépendance avec plus ou moins de retenue.

Bien sûr pour trouver une relation amoureuse enrichissante et épanouissante l’idéal serait d’attirer une personne affectivement épanouie . Et malheureusement la plupart du temps cela ne marche pas ! Car lorsqu’on souffre d’un manque affectif, le risque est grand d’attirer une personne aussi handicapée affectivement que soi voire tout autre comportement handicapant.

Et c’est là où j’en arrive à ma dernière relation amoureuse….

Juillet 2002. Seule depuis quelques mois j’apprécie ces moments de solitude que vous procure parfois le célibat, je ne cherche pas l’amour car suite à ma précédente séparation j’ai besoin de me « refaire », j’ai besoin de faire le point sereinement avec moi-même.

Pourtant Boris déboulera dans ma vie sans crier gare. Charmant, gentil , bel homme il possède à priori ce qu’il faut pour qu’une femme se laisse emporter par lui.

Ce n’est pas mon cas, je ne suis pas « attirée » et sa seule amitié me suffit, il s’en contentera durant quelques temps puis finira par me faire une cour effrénée que je repousse au risque de le blesser.

Il y a plusieurs raisons à cela, d’une part j’ai peur de souffrir à nouveau, d’autre part et intuitivement quelques détails de nos discussions tels ses précédents échecs sentimentaux dont il ne parle pas en très bon terme m’incitent à la prudence tout comme ses six ans de moins que moi m’inquiètent. Inquiète aussi par les rancœurs qu’il entretient encore vis à vis de ses précédentes relations et inquiète encore par la façon brutal dont il s’est séparé….

Cependant je m’efforce à croire que tout est possible car croire et espérer c’est vivre…

Devant son insistance et son acharnement dans la durée, huit mois quand même, je me dis que ce garçon doit être sincère et je commence à m’attacher à lui sans pour autant me laisser dépasser par mes émotions, j’avance à petits pas.

De son côté il me bombarde d’écrits affirmant qu’il est dingue de moi, qu’il est sûr de m’aimer au plus profond de son cœur, qu’il m’attendra le temps qu’il faudra, qu’il aime ma personnalité, qu’il passe outre mes défauts car aimer c’est accepter l’autre comme on l’a choisit. Il me promet de me rendre heureuse, que je ne souffrirais plus avec lui. Il m’écrit plusieurs poèmes, me laisse régulièrement un petit mot dans ma voiture ou une quelconque attention ailleurs, bref il est prêt à décrocher la lune. Et les promesses pleuvent…

Quelques jours passés ensemble dans le Beaujolais  en mars 2003 auront raison de moi et je me laisse aller dans les bras de cet homme qui ne demande qu’à Aimer…. Néanmoins je reste vigilante et lui explique en toute franchise mes peurs.

Cette réserve de ma part déplait à Boris et il décide de mettre un terme à cette relation pour finir par revenir un mois plus tard… Cette petite séparation m’a permis de réaliser que je l’aimais…

Par la suite les choses se sont très vite précipitées, il me voulait chez lui ce que je fis…

J’ai vécu quatre mois de réel bonheur et j’insiste sur ce délai. Plus le temps passe et plus je le sens absent, moins attentif, j’en suis troublée et cela provoque en moi des doutes. Les disputes classiques de couple provoquent chez lui une constante remise en question sur le bien fondé de notre relation, il brandit sans cesse la menace de la séparation ce qui accentue mes doutes et mes craintes car pour moi un couple qui se dispute n’est pas forcément un couple qui va mal et je considère que dans un couple il est possible d’arriver à surmonter les blessures, les malentendus et les déceptions sans perdre la volonté de continuer ensemble.

Il ne s’implique pas dans Notre couple, il mène tambour battant sa petite vie en parfait individualiste fait fit de toutes ses promesses pour se consacrer à sa seule passion.

Il me donne le sentiment de tenir cette relation pour acquise et ne s’efforce plus de la rendre vivante. Nous ne faisons pas de projets ensemble et les projets promis sont repoussés. Chaque jour qui passe je suis seule à deux.

Mes peurs s’intensifient et un vague état de dépendance apparaît, plus il s’éloigne plus je tente de le rattraper, je ne comprends pas ses attitudes qui vont à l’opposé de ce qu’il m’avait laissé entendre pour nous deux.

On parle également de dépendance lorsqu’une femme exige de son conjoint toute l’attention et la compréhension qu’il ne peut apporter pour diverses raisons et très certainement parce qu’il a toujours été ainsi et que la femme l’a connu ainsi,  tant qu’elle exigera plus que ce qu’il n’est capable de donner il s’éloignera de plus en plus par auto-défense ou par peur.

Ce besoin compulsif de changer une personne est un des éléments destructeurs de la dépendance or dans mon cas je ne sais si ce terme de dépendance est totalement justifié car Boris n’était pas ainsi lors de notre rencontre mais bien au contraire il se montrait attentionné et compréhensif.

Alors je tente d’en parler mais il se renferme jusqu’à fermer complètement le dialogue durant des jours, fuyant la maison en début de matinée jusqu’à tard le soir, prenant des décisions sans me consulter. Il est question que nous déménagions dans un appartement plus petit en attendant la réalisation de son projet d’entreprise à reprendre, cet appartement il l’a choisi seul et m’a mis devant le fait accompli. Lorsque je commence à faire les cartons il est nécessaire d’emmener le minimum car ce provisoire appartement est trop petit pour tout contenir, il me faut selon son idée ranger SES affaires séparément des miennes tout comme SES cartons seront stockés chez sa mère et MES cartons chez mes parents.

Lorsque l’actuel propriétaire de l’entreprise à reprendre lui propose le logement situé sur le lieu de l’entreprise que nous devons habiter au 1er juillet 2005 il explique pour le calcul des charges qu’il vit seul. Tout ces détails me mettent en colère et amplifient nos disputes.

Ce mutisme est insupportable, ne résout rien car la communication est inexistante et donc difficile d’améliorer la qualité de la relation, tout cela me laisse perplexe et je sombre dans la dépression….

Six mois de traitement et je m’en sors sans difficultés…

Notre couple dérive toujours avec plus de bas que de hauts mais je ne souhaite pas envisager la séparation que tout le monde me conseille car il paraît que cela fait parfois du « bien »…. Non je ne veux pas car se quitter s’est refuser l’enseignement que veut nous apprendre l’échec de notre relation, c’est risquer le même échec dans une prochaine relation…

Lorsque Boris semble se remettre en question il le fait toujours sur une période très courte qui se quantifie à trois semaines puis ses bonnes intentions se font vite oubliées pour reprendre son bonhomme de chemin. D’ailleurs il ne se remet en question que lorsqu’il constate que je suis à bout et qu’il risque de me perdre.

Son comportement est très perturbant et je ne sais plus que faire pour améliorer cela, pourtant il dit m’aimer et va jusqu’ à m’ écrire il y a quelques mois que je suis une personne bien et que c’est pour cela qu’il s’accroche tout en ajoutant que le seul reproche qu’il puisse me faire est de n’avoir pas voulu concrétiser notre union par le mariage à la date qu’il avait choisi !

Ce reproche me paraît plus que léger mais va cependant me donner la clef de son comportement si changeant…

Il quitte notre appartement pour passer la semaine sur le lieu de sa nouvelle entreprise, ce choix de ne rentrer que le WE me fut expliqué la veille de son départ et sans qu’il soit envisagé d’un commun accord.

Excédée et lasse je finis par décider que la séparation est raisonnable, il est furieux et hurle que je vais le regretter. Je laisse les jours passés et espère une réaction de sa part mais le silence va remplacer toute réflexion. 

Trois semaines plus tard je reprends contact pour plusieurs raisons et aussi parce qu’il faut régler l’intendance de cet appartement que je dois quitter suite au préavis donné.

Nous allons nous revoir épisodiquement et juste avant mon départ  en vacances en septembre Boris avec qui j’ai dîné à deux reprises se montre plus engageant à mon égard sans toutefois aborder le sujet de notre escalade, il refuse d’en parler mais explique qu’il est toujours amoureux, que cette distance est une bonne chose, que je lui manque etc etc.

A mon retour de congé il avouera avoir eu peur que je ne rencontre quelqu’un d’autre. Il se montre courtois mais distant, positif mais ambiguë.

En octobre nous nous revîmes cinq fois au cours desquelles je le sentis équivoque, à la fois fuyant et à la fois semi-présent, puis soudain esquivant mes appels prétextant ceci ou cela arguant qu’il rappellerait mais ne le fit pas. Je lui fis part de son manque de correction insistant sur le fait que si il ne voulait plus me voir il suffisait de le dire mais qu’il ne devait pas jouer.

Toujours et encore ce dédoublement, cette inconstance si propre à lui…

Puis en cette fin octobre il m’appela mais je constatais que la discussion avait bien du mal à s’enclencher (évidemment j’attendais quelques confidences, qu’il s’ouvre, positivement ou négativement, alors à part de cela je n’avais pas beaucoup de sujet de conversation), bref je l’aida à distance sur un souci informatique.

Cette mascarade du faux-fuyant et cette attente me pesaient et surtout je ne comprenais pas. Il me chercha des noises en posant des questions de façon cynique et je ressentis qu’il attendait mon emportement ce à quoi je répondis de façon détendue.

Alors qu’il m’expliqua vouloir probablement partir le WE en Auvergne (ce qu’il ne fit pas) je lui fis part de mon ressenti. Il partit dans les tours et se mit dans une colère digne d’un hystérique. Je finis par lui demander pourquoi il criait… réponse en hurlant : « Parce que tu m’énerves alors je te conseille une chose fais ta vie et salut….. »

Tut…tut…tut…tut… raccroché !

Je suis restée silencieuse et dix minutes plus tard un SMS suivi : « STP à partir de ce jour je te demande de m’éviter pour le bien des deux. »

Je m’en suis tenue à cela et ai appliqué à la lettre sa missive.

A ce jour j’ai compris ma part de responsabilité et ma part d’irresponsabilité mais une chose est sûre, quoique j’aurais pu faire ou entreprendre la finalité de cette relation restait la même car l’homme que j’avais choisi ne sais pas aimer et ne s’aime pas… au-delà des apparences, il est ce qu’on appelle un phobique de l’engagement.

J’aurais essayé jusqu’à lui proposer une thérapie de couple mais cet homme n’a pas le temps et pour accepter ce genre de deal il faut surtout accepter que l’on puisse avoir un problème, il faut en prendre conscience, ce qui n’est pas son cas, il perdurera donc dans ses relations à échecs successifs.

Un jour il m’a dit : « Les femmes m’ont fait du mal. »… Non …. C’est lui qui se fait du mal…

Les bribes qui ont retenu mon attention durant notre vie commune :

Au bout de trois mois : « Epouse-moi ! Je veux un enfant de toi ! »

Durant notre intimité : « Jures-moi que jamais tu me quitteras ». « Dis-moi que tu m’aimes ». « Dis-moi que tu ne peux te passer de moi ».

- « Les femmes m’ont fait du mal ».

- « Mon « ex » m’a détruit . »

- « Mon « ex » est partie, j’ai tout fait pour la récupérer et lorsqu’elle est revenue j’ai réalisé que je ne l’aimais plus ».

"Pour l’homme qui ne sait pas aimer, se décider pour une femme c’est se priver des autres. Au début, il s’emballe, il s’offre, il veut TOUT. En face du tout, la panique l’empoigne et, pour y survivre, il revient au RIEN.

Le partenaire ne manifeste généralement aucun signe avant-coureur à sa compagne.

Est-il besoin de préciser qu’une femme risque de se faire littéralement détruire par ce genre d’homme ?

Une femme aux prises avec ce genre d’homme réagit de façon typique et souvent n’est pas intéressé par son soupirant mais il lui fait une cour si assidue qu’elle est séduite par son insistance et que, lorsque tout est fini, elle se retrouve dans un état de confusion totale.

Dès le moment où la relation devient sérieuse, le phobique se transforme. Il y a le début puis le milieu, enfin la fin…pour finalement – le dernier acte - partir et vous ne savez pas pourquoi.

Le début est celui de la cour effrénée, vous l’envoûtez et il met tout en œuvre pour vous séduire, il vous désire et son intérêt à votre égard est très vif mais vous ne le partagez pas forcément.

Puis il déclare que vous êtes une femme hors série et vous accepte telle que vous êtes. Il vous courtisera tant qu’il n’est pas certain que vous lui êtes acquise.

Son passé sentimental est en dents de scie mais avec vous tout va changer, il est prêt à tout pour vous, attentions, appels.

Bien sûr il est très injuste de juger quelqu’un sur son passé mais la suite des évènements permettra de faire des recoupements.

Il élabore des projets d’avenir en utilisant le « nous ». Il vous convainc de lui donner une preuve de votre engagement (Enfant, mariage).

L’étape du milieu arrive lorsqu’il vous a acquise, cela l’effraie et il fait marche arrière, comme si quelque chose lui faisait peur, il n’appelle plus souvent, n’a plus autant d’attentions. Il traite la plupart des services que vous lui demandez comme des exigences et est ennuyé que vous devez toujours compter sur lui. Il tente de sortir de l’impasse en frustrant vos attentes, en vous excluant des ses projets ou en diminuant sous de faux prétexte le temps que vous passez ensemble.

Cependant il continuera encore à vous assurer que vous êtes la femme la plus importante dans sa vie et il vous aime véritablement. Lorsque vous menacez de le quitter il promet de s’amender et se met parfois à pleurer, malgré tout rien ne change.

Tout ce qu’il sait c’est qu’il ne comprend rien et qu’il ne veut même pas en parler. Lorsque vous souhaitez le quitter il est prêt à vous reconquérir avant d’être à nouveau pris de panique.

Plus le temps passe et plus il fait un pas en avant et recule, si vous partez il souffre de votre absence, vous pensez qu’il s’apprivoise et vous  vous dites que la relation va revenir à ses débuts. Votre endurance vient de ce que cet homme paraît vous être vraiment attaché et ce n’est pas le contraire de la vérité.

Vous aimeriez qu’il participe aux évènements importants de votre vie mais il les évite ou n’agit pas comme à l’accoutumée.

Il ne veut pas que vous comptiez sur lui comme sur un mari et se considère comme lié s’il doit collaborer aux courses, à la préparation d’un dîner ou vous accompagner en ville.

A moins de vous montrer d’une tolérance surhumaine vous n’avez pas la moindre chance de remporter la victoire. Vous vous sentez frustrée et déprimée car vous découvrez un homme différent et votre erreur est de tenter de le ramener à ce qu’il a été ( prêt à n’importe quel excès pour vous plaire) en le rendant heureux.

La fin… vous le désirez et il vous quitte à répétition, son attitude s’est transformé et il sème des indices très clairs sur sa sortie prochaine, il passe de moins en moins de temps avec vous et ne donne pas la peine d’expliquer ses absences, il est maussade mais attribue son état à des facteurs étrangers à la relation, il continue à vous rendre perplexe…

Pour compliquer les choses il n’est pas vraiment certain de vouloir s’en aller, il s’assure juste que la relation devienne assez pénible pour lui permettre prochainement de fuir et ce sans explication. Sa manière de le dire est de ne plus entretenir le dialogue.

A ce stade il est possible que vous pensiez à suivre une thérapie, à en discuter avec un professionnel mais vous le ferez seule.

Le dernier acte… il ne sait comment s’y prendre pour effectuer élégamment sa sortie. L’état de confusion où il se trouve et l’inaptitude à l’expliquer provoquent chez lui un comportement irrationnel qui vous porte à le croire en dépression. Vous continuez à le questionner sur ses actions car vous imaginez encore que si vous arrivez à dialoguer avec lui la relation serait sauvée. Que d’attentes, de frustrations, de querelles, de pleurs dans cette relation !

Soit il provoque la rupture en faisant une grande scène de ménage ou en se conduisant de manière absolument ignoble, soit il se retire si totalement de votre vie (il peut peut-être déménager) que la relation meurt d’elle-même.

Parfois l’éloignement suffit à apaiser le phobique, il n’a plus rien à craindre, de ce fait vous n’êtes plus une menace et les sentiments qu’il éprouve encore pour vous refont surface et vous lui manquez. Lorsque cela survient, il reproduit le même vieux scénario et revient en scène mais tout se déroule cette fois beaucoup plus rapidement.

Le phobique est contradictoire, il dit une chose et en fait une autre, il fait des plans pour les démolir aussitôt, il fait des promesses qu’il ne tient pas, quand il avance d’un pas dans votre relation, il recule de deux.

Toute relation comporte des obligations et pour le phobique c’est cela qui le blesse car la structure, même souple, est génératrice d’angoisse et de malaise. Pour lui ce qui hier était comme un havre de douceur et d’affection se mue en une prison.

Croire qu’un phobique peut changer grâce à l ‘amour d’une femme est une aberration car sa peur d’aimer suinte par tous les pores lorsqu’il parle de ses difficultés avec les femmes. La vérité est que son passé en dents de scie va se perpétuer et qu’il ne tient qu’à lui seul de le transformer.

Nulle femme n’est parfaite, le phobique ne trouve jamais la femme idéale il y a toujours quelque chose qui ne convient pas.

Lorsque de tels hommes souhaitent que la relation cesse ils font rarement preuve de franchise et continuent à raconter qu’ils aiment.

Personne n’aime admettre ses échecs dans ses relations passées et le phobique ne fait pas exception, lorsqu’il blesse une femme (ce qu’il fait souvent), il ne l’admet pas. Il refuse de reconnaître ses agissements inconsidérés et ne cherche pas à se ressaisir par une prise de conscience.

Il traite toutes les femmes de la même manière, répète les mêmes erreurs et les mêmes justifications, déniant le fait qu’il détruit constamment ses chances d’être aimé.

Le phobique hésite également à se fixer à une adresse et a déménagé de nombreuses fois au cours de sa vie tout comme il hésite à faire des projets et son entourage considèrent trop souvent qu’on ne peut compter sur lui.

Pourquoi vous ?

Il n’y a pas de portrait type mais vous possédez sûrement les traits qu’il recherche puisque c’est lui le premier qui est venu vers vous. Ces traits sont souvent ceux qui lui manquent, on peut compter sur vous, vous savez tenir vos promesses.

Lorsqu’un homme disparaît de manière aussi cavalière vos sentiments hésitent entre inquiétude et rage car vous ne comprenez pas pourquoi il n’a pas la décence de vous faire face et de vous parler. Il n’y a rien à comprendre. Beaucoup de temps sera nécessaire pour se remettre de tels chavirements et si vous avez survécu aux méandres douloureux de cette relation, dédramatisez votre sort et le sien. N’ayez pas de complaisance envers votre douleur de le perdre, ouvrez simplement les yeux… il a peur d’aimer et vous l’avez aimé trop, à votre tour d’inventorier comment vous vous êtes laissé blesser et mal aimé car cet homme est peut-être la route qui va vous mener vers vous….

Pourquoi est-il ainsi et que faire ?

Prenons le cas d’un petit garçon qui a été abandonné par sa mère ou par son père dans son jeune âge. Le traumatisme sera tel qu’il sera porté à rechercher toute sa vie ne femme dont il sera sûr qu’elle ne partira pas. L’angoisse d’un second abandon sera si forte qu’à chaque fois qu’il aura des sentiments profonds pour une femme il préfèrera fuir plutôt que de risquer de souffrir à nouveau.

Face à un phobique de l’engagement, il ne faut pas être tentée de jouer les psy, il faut surtout trouver la force de mettre un terme à la relation ou surmonter la fuite de l’homme en ne cherchant pas à le récupérer. S’il doit revenir, il reviendra quand il aura compris ce qu’il a perdu. Il doit entreprendre un travail sur lui car la phobie de l’engagement est une vraie névrose. Ne perdez pas votre énergie dans une lutte contre plus fort que vous. Tâchez de ne pas vous remettre en cause et de ne pas vous dévaloriser.

Mais avant … comment les hommes faisaient-ils ?

L’homme d’avant les années soixante entrait malgré lui dans une relation monogame, respectait des engagements et mettait ses états d’âme de côté. Avant qu’il ne comprenne le piège il était généralement trop tard pour reculer.

La majorité des jeunes mariés devaient non seulement être hésitants, mais carrément terrorisés car, une fois qu’ils avaient dit « oui », à moins de tout abandonner il n’avait guère d’échappatoire. La société avait décidé que l’homme doit se marier et c’est exactement ce qu’il appliquait.

Une fois marié le phobique était captif et le divorce difficilement accessible et peu acceptable sur le plan social. Soit il s’en accommodait, soit il choisissait l’alcool, le travail ou encore l’aventure extramaritale.

Les récents changements sociaux, le féminisme, la révolution sexuelle font que les hommes n’ont plus à convoler pour « obtenir » de l’amour.

C’est le progrès dit-on. S’il est merveilleux de vivre une époque de grande liberté personnelle elle peut être désastreuse pour nos relations interpersonnelles.

Cette phobie atteint-elle les femmes ?

Oui, nombreuses sont-elles à avoir peur, même terrifiées à la pensée de s’engager. MAIS… leur grande sensibilité les paralyse moins que les hommes. D’autres instincts et besoins les incitent à aller de l’avant et l’une de ces forces qui poussent la femme à agir est l’envie, le besoin d’être mère, une pulsion biologique en vue de perpétuer l’espèce. La crainte de ne pas profiter de cette occasion et de ne plus en avoir d’autre car avec les années il leur devient difficile de trouver un compagnon les poussent à s’engager."

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Commentaires
C
J'ai été avec un phobique de l'engagement durant 2 ans et demi. Il m'a détruite ! J'essaie de m'en sortir, apaisée de la rupture et patatras coup de foudre avec un autre phobique de l'engagement de surcroit de passage, un étranger très brilliant que je risque de ne jamais revoir, amoureuse je le suis jusqu'au dent... J'ai l'impression que je suis moi-même phobique insconciemment, je me perds aussi à moi-même. Car j'ai eu beaucoup de mecs phobiques, du coup je ne me fais plus confiance lorsqu'un homme m'attire. J'ai jamais eu un père présent et affectueux, j'ai toujours vu ma mère lutter et s'en plaindre... Ma soeur a du mal aussi dans ses relations. Sous mes apparences de filles parfaites, je me suis cachée et auj en lisant ce blog je me rends compte que j'ai moi même peur et que j'en souffre car je me sens capable d'aimer et lorsque je suis amoureuse je le suis a fond mais j'en ai très peur. Je doute que je puisse encore autant donner autant. En fait, cela devient contagieux. J'ai un espoir car votre blog a agit sur moi comme un electrochoc... j'ai envie de me lancer vraiment de nouveau, j'ai envie d'y croire mais pas avec ces hommes phobiques et ne plus donner ma santé, mon temps, mon energie pour eux.
R
Bonjour, je suis avec une personne souffrant de PE.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous avons la vingtaine tous deux, elle a eu une enfance caractérisée par un grand vide affectif de la part de ses parents qui n'étaient surement pas preparé à s'en occuper comme ils auraient du. Nous sommes ensemble depuis 3 mois, enfin, étions.. il y a 10 jours elle m'a dit qu'elle m'aimait, avant hier ele m'a quitté.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai compris le lendemain quel était le problème et pourquoi nous en étions la, même si j'avais compris son angoisse depuis longtemps grâce à diverses choses, depuis j'ai donc pris pleinement conscience de son problème de PE, je veux dire par la que j'ai mesuré à quel point ca l'affectait..<br /> <br /> <br /> <br /> Elle m'écrit toujours, et est toujours partagée entre son coeur et sa tête avec tous les traumastimes, craintes et appréhensions qui s'y trouvent depuis toute petite..<br /> <br /> <br /> <br /> Je lui ai dis beaucoup de choses et notamment que je ne serai pas son psy, je sias que notre amour ne suffira pas à résoudre son traumatisme, et qu'elle devait suivre une thérapie, que je serai la pour lui donner foi en elle, car j'ai foi en elle..<br /> <br /> <br /> <br /> Comment dois-je me comporter si j'ai un espoir pour nous.. Dois-je fuir? Dois-je me montrer et espérer? Ya t-il tout simplement un espoir?<br /> <br /> <br /> <br /> Merci beaucoup
E
Je suis moi aussi un phobique de l'engagement. Je ne pensais pas que c'etait une VRAIE maladie, et je decouvre grace a ce blog que je ne suis pas seul c'est deja rassurant. 10 ans que j'enchaine les relations d'un jour à un mois. Des qu'une femme me montre son attachement, je fui, systematiquement. J'ai longtemps considéré que ces angoisses, etaient liées au fait que je n'etais pas amoureux. En fait, c'est la peur qui me hantait. Puisqu'a chaque fois j'ai eu des regrets. Aujourd'hui, je sors d'une relation avec une femme qui m'aime, je l'ai quitté 4 fois, elle est revenue, et voudrait encore revenir. Je lui ai dit que je devais me soigner. D'abord. Mais que je ne l'oubliai pas. Je ne veux pas jouer avec elle, et je ne reviendrais que si je suis gueri.<br /> <br /> Je vois une psychologue qui pratique l'hypnose (3 seances a ce jour) et un psychiatre qui me donne un traitement.<br /> <br /> Je n'ai pas reussi a m'en sortir pour le moment. Mais identifier son probleme, c'est deja un grand pas. Je crois que c'est en combattant ce mal que l'on peut le tuer, pas en l'evitant
A
Je suis sauver elles viennent vers et pas moi vers eux donc je ne suis pas dans ce cas . Mais toujours une bonne chose de se renseigner sur les problèmes des autres
A
Abandonné par mon père mais la souffrance que j'ai subis n'est rien comparait a eux , là je ne sais pas .Par contre j'aimerai plus fuir et là si des conseilles j'écoute . Le psy jeune j'était suivi , alors les chatons j'attends ?
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